Selon la Commission européenne, la moitié des émissions totales de gaz à effet de serre et plus de 90 % de la perte de biodiversité et du stress hydrique résultent de l’extraction et de la transformation de ressources. Par exemple, la France consomme à elle-seule 800 millions de tonnes de matières et produit 350 millions de tonnes de déchets dont plus d’un tiers n’est pas recyclé. Le passage à une économie plus circulaire s’impose donc toujours plus. Il s’agit à la fois de réduire les pressions sur les ressources, de contribuer à réduire les émissions de carbone, de limiter la perte de biodiversité mais aussi de limiter notre dépendance dans certains domaines.
Changer nos modes de production et de consommation passe par le renforcement de l’écoconception de manière à accroître la recyclabilité des produits et des emballages. A cet égard, l’Europe a indiqué début 2022 vouloir faire des produits durables la norme. Cela passe aussi par la poursuite des efforts en vue de moderniser les centres de tri, notamment via la robotisation et la numérisation. Et cela suppose d’accélérer dans le domaine du recyclage, en particulier pour les biodéchets, les métaux critiques, les déchets du bâtiment, les plastiques et les textiles. D’autres filières de recyclage commencent à se structurer comme celles des batteries ou celles des équipements liés à la production d’énergie renouvelable (modules PV, pales d’éoliennes…).
La question de la qualité des matières premières de recyclage pour incorporation ainsi que la mise en place de nouvelles filières REP (responsabilité élargie des producteurs) constituent d’autres points majeurs du secteur.