La pollution de l’air ambiant est une des principales causes de maladies chroniques (cancer, diabète) ou d’accidents vasculaires cérébraux et entraîne chaque année la mort prématurée de près de 300 000 personnes en Europe (particules fines, dioxyde d’azote, ozone). Elle a également des impacts majeurs sur la biodiversité, l’agriculture et les forêts, notamment via l’acidification et l’eutrophisation qu’elle génère. Dans le cadre de la révision des directives sur la qualité de l’air, l’Union européenne a proposé fin 2022 de nouvelles règles qui modifient les obligations de surveillance, les seuils d’information et d’alerte et les valeurs limites et valeurs cibles des polluants réglementés et encouragent la surveillance des polluants non réglementés et une utilisation renforcée de la modélisation.
Alors que nous passons en moyenne 80 % de notre temps dans des espaces clos, la qualité de l’air intérieur continue de faire l’objet d’évolutions tant au niveau de la surveillance (micro-capteurs, modélisation…) qu’au niveau du traitement (VMC double flux, dispositifs de filtration, etc.). Le transfert de polluants gazeux et particulaires venant de l’extérieur, l’utilisation de matériaux recyclés en construction ou encore le renforcement des actions de prévention figurent parmi les axes de recherche actuels.
Un habitant sur cinq de l’Union européenne est exposé de manière chronique à des niveaux de bruit préjudiciables à la santé. En France, une étude publiée mi-2021 par l’Ademe et le Conseil national du bruit estime à 147 milliards d’euros le coût social du bruit, 97,8 % étant liés au bruit des transports. Des innovations voient le jour dans le domaine de l’isolation (ex. : écrans acoustiques producteurs d’énergie solaire, asphaltes anti-bruit et anti-chaleur…) mais aussi dans celui de la mesure avec l’apport de l’intelligence artificielle (ex. : nouvelles fonctionnalités comme la reconnaissance sonore, simulations rendues plus fiables et plus rapides, etc.).